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peu au Nord-Ouest de Bethoron le Bas. Entre Bierôtou (No. 109) et Gebâou (No. 114) la liste place de nouveau

quatre noms. Le premier (No. 110),

Bît-Shaîro, Bîtshaîlou, est celui d'une ville assez importante:†

on le retrouve avec l'orthographe

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MI?
โงโง
44

à Gournah, sous

dans le Papyrus Anastasi No. 1, pl. xxii,

1. 8, et avec forthographe

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Seti 1er t L'identification avec

2, Beth - Shean,

Scythopolis, qui a été défendue surtout par Chabas,§ suppose
un changement de en qui n'est pas très admissible dans la
transcription égyptienne. Brugsch, d'autre part, a mis en
avant une lecture
Beth-Shéol que M. de Rougé
n'a pas hesité à adopter. Les variantes du nom prouvent
que c'est bien unet non un final que les Égyptiens
entendaient: ils ont écrit en effet au Papyrus Anastasi

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avec la même terminaison

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qui sert partout ailleurs à écrire le nom de , ilou. C'est donc Bît-Shaîlou qu'on doit lire et non Bith-Shaîrou. Les documents ne nous fournissent pas malheureusement de renseignements très précis sur cette ville. Le Papyrus Anastasi No. 1, la nomme avec une bourgade de Diroka-îlou ou Diloka - îlou,* *

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A/A

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* Quart. Stat., 1873, p. 101.

Les passages relatifs à cette ville ont été réunis pour la première fois par Brugsch, Geogr. Inschriften, t. ii, pp. 40-41, 49–50.

Lepsius, Denkm. III, pl. 131a.

§ Voyage d'un Egyptien, pp. 203–205.

|| E. de Rougé, Sur divers monuments, p. 60.

p. 60.

Brugsch, G. Inc., pp. II, 40-41, 49-50; E. de Rougé, Sur divers monuments,

** Chabas (Voyage d'un Egyptien, p. 205) proposait de renverser l'ordre des signes et de lire Kiriath-El, Civitas Dei. Cette inversion est d'autant moins nécessaire que PA est la transcription possible de deux racines très

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usitées, p, arsit, flagravit, et, pedibus calcavit, 77, itio, iter.

Les deux racines forment des noms qui ont un sens très convenable

Derek-el, ou Dalak-el. L'orthographe 4

Derek-el, on I דָּלַק אֶל

ou

Diroka [Diloka]-îlou est donc parfaitement légitime et ne doit pas être changée.

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et semble établir un rapport entre ces deux localités et les gués du Jourdain; mais le paragraphe du papyrus où on lit cette mention renferme des noms du Nord et du midi, et la place qu'occupent Bît-Shaîlou et Direka-îlou dans l'énumération n'indique rien, si ce n'est qu'elles étaient situées entre la Judée et la Galilée. Le seul fait qui reste acquis c'est que Bît-Shaîlou était une ville importante. Je serai donc porté à admettre comme très vraisemblable l'opinion de Mariette, d'après laquelle ce serait Shiloh, la ville d'Ephraim.* Bêth-Shilo, la maison du repos, aurait perdu son initial, comme "Apnλa de Beth

-Beth-Baal בֵּית בַּעַל מְעוֹן Baal-Meon de בַּעַל מְעוֹן,Arbel

Meon,

Gilgal à côté de Beth-Gilgal, et toutes les autres villes du même genre dont le a Beth initial est tombé.

Le No. 111 se présente à nous avec deux orthographes

différentes: il est écrit 1 Bit-Anati sur deux

des listes,

04

א

Bît-Baniti sur la troisième.† Bît-Anati signifie la ville de la déesse Anati, Anata, et la transcriptions égyptienne du nom de la déesse Anati par un initial est conforme à l'orthographe phénicienne, où l'on écrivait + aussi bien que . D'autre part, je ne suis pas convaincu absolument que la variante Bît-Baniti soit une, faute de copie accidentelle. La déesse Anati-Anaïtis avait son cortège de prostituées sacrées, comme toutes les déesses cananéennes, et le nom de Bît-Baniti, la Maison des filles, s'appliquerait bien à son temple ou à une ville consacrée à son culte. Les scribes égyptiens savaient les langues qu'on parlait en Syrie, et la variante de la troisième liste est probablement due à quelqu'un d'entre eux qui avait l'expérience personnelle des religions sémitiques. Les BîtAnati ne devaient pas être rares au pays de Chaanan: la Bible n'en mentionne que deux in Beth-ânoth en

* Mariette, Les listes géographiques, p. 42.

+ Recueil, t. viii, p. 96.

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‡ Cfr. dans une inscription carthaginoise de la Bibliothèque Nationale

Bet-Anat, le temple d'Anat (Berger, L'exposition de la cour Caulaincourt au Louvre, p. 11).

Δ

www m

Gabâou (No. 114)

Juda, Beth-ânat en Nephtali, encore sont-elles toutes deux trop éloignés pour qu'on puisse y reconnaître notre Bît-anati. La ville lévitique de in Anathoth, aujourd'hui 'Anata lis, peut être une ancienne Bît-Anati. Les Juifs avaient en effet modifié, par horreur de l'idolatrie, les noms où entrait, la divinité Anati, de manière à leur donnée un sens dérivé de la racine . Toutefois Anathoth est sur le versant du Jourdain, à quelques milles au nord de Jérusalem, dans un canton où il n'est pas certain que les Égyptiens aient jamais pénétré: je ne propose donc l'identification que sous toute réserve. Les trois numéros suivants I Δ Khalokatou (No. 112), Aïn-Gan-ammou (No. 113) et forment un ensemble analogue à ceux que j'ai déjà signalés autour de Jaffa et de Dourah par exemple. Gabâou est a Gibéah, aujourd'hui el Djîb, de préférence à Gebâ ya, et cela me paraît résulter du voisinage même de Khalokatou. J'ai déjà appelé à ce propos l'attention des Égyptologues sur le passage de la Bible où il est dit, que les gens de Joab et d'Abner en vinrent aux mains auprès de Gibéah, à l'endroit appelé Khelkath Ha-zurim.* Le Khalokatou de notre liste est, à mes yeux, identique à ce Khelkath, auquel l'épisode des guerres davidiennes ajouta le qualificatif Hazurim. M. Tyrwhitt Drake pense, avec beaucoup de raison, que le Ouady el-Askar, au nord du village d'El-Djîb, représente Khelkath-Ha-zurim, et est une traduction ou une réminiscence du nom hébreu.†

*.Khelkath חֶלְקַת הַצְרִים

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En-gan-âmou est dans ce cas la source d'el Djîb

Les cinq noms qui terminent la liste sont

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עֵין בֶּן־עַם

علين

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Zafti ou Zafidit (No. 116),

Δ Bir-kana (No. 117),

Houma

(No. 118), et Aktomas (No. 119).§ Un seul

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cst une faute d'impression (cfr. Recueil, vii, p. 94).

§ Pour ces deux noms que Mariette donne incomplets (Les listes géographiques, p. 43), voir Recueil, t. vii, pp. 94, 97.

d'entre eux répond à un nom connu: Bir-kana paraît être Broukîn, dans le massif d'Ephraïm. Il semblerait, d'après cela, que nous remontons vers le nord, pour aller rejoindre la partie de la liste qui a trait à la Galilée. Cette impression est confirmée de prime abord, par la présence de

du

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14 Zafiti ou Zafidi, qui pourrait être une variante

Zafiti ou Zafidi, qui est nommé dans le récit de la campagne. Toutefois, ce dernier Zafidi était bien certainement dans la plaine de Mageddo, et il me paraît peu vraisemblable que le rédacteur de la liste, s'il avait voulu le mentionner, ne l'eût pas enregistré parmi les nombreuses villes qu'il avait déjà énumérées au début. Je crois d'autant plus prudent d'admettre l'existence d'une seconde Zafiti, que

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le mot Л, specula, dont 14 et 14

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sont

la transcription exacte, a dû être appliqué à bien des endroits différents. Le nom de Saffa l, que M. de Rougé avait déjà comparé à celui de la première Safiti,* répond_très exactement à au point de vue philologique. Au point de vue géographique, il n'est pas trop éloigné de Broukîn. J'admets donc jusqu'à nouvel ordre qu'il représente

صلا

quelque appui du nom de

صور

-04 14 Zafiti de la liste. Cette hypothèse reçoit C Zeraro qui précéde immédiatement. L'hébreu, 17, qui en est le prototype, signifie, caillou, et a pour équivalent le mot populaire dans l'arabe de Palestine.† Or, à quelque distance de Saffa, l'Ouadi qui passe au nord de Loudd, prend le nom de Ouadi Serar.‡ Peut-être le rapprochement de Zafiti permet-il de supposer que le nom de Serar que prend le Ouady vient, non pas des galets qui encombrent son lit, comme le lit de tous les torrents de Judée, mais de la ville de Zeraro, Zerour, qui se serait élevé quelque part dans le voisinage. Le seul site, qui, de ce côté paraisse avoir convenu à une ville, est celui que Guérin décrit sous le nom de Kharbét Ras el-Lekrâ,"une

راس اللقرع

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*E. de Rougé, Sur divers monuments, p. 38.

↑ Pal. Expl. F. Q. St., 1877, p. 181.

‡ Pal. Expl. F. Q. St., 1878, p. 116: "The vale is called Wady Sŭrar (a Hebrew word, meaning pebbles), and is the ancient Valley of Sorek.”

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colline, âpre et rocheuse, entourée de ravins de trois côtés et difficilement accessible. Elle était en outre environnée, dans sa partie supérieure, d'un mur d'enceinte dont le pourtour, d'environ huit cents mètres, n'est plus indiqué actuellement que par des tas de matériaux, la plupart de petites dimensions. Au centre, s'éleve un amas énorme de matériaux semblables, restes de constructions renversées de fond en comble."* C'est là, à la hauteur de l'endroit où le Quadyen-Nâtouf commence à prendre le nom de Ouady Serar, que je serai disposé à placé Žeraro. Quant à Houmâ et Aktomas, je n'en puis rien dire, sinon que l'identification d'Aktomas avec Mikmash† est invraisemblable à tous les points de vue. Les noms compris dans la seconde partie de la liste se rapportent, comme on voit, aux régions de la Syrie méridionale comprises entre la Méditerranée à l'Ouest, la crête du mansif de Juda à l'Est, la vallée de Bersheba au Sud, celle du Nahr elAudja au Nord, encore le point le plus septentrional, celui de Broukîn, est-il situé à peu près sur la même ligne que Jaffa: Rohobou seule sort de ces limites, s'il est bien prouvé que Rohobou soit la Rehoboth d'Isaac, et que Rehoboth soit ErRouhaïbéh. La raison pour laquelle Thoutmos III s'est enfermé dans ce canton étroit est assez simple, et me paraît ressortir de l'étude des faits même qui signalérent sa campagne de l'an xxiii. J'ai déjà montré que le séjour assez long des Égyptiens devant Magidi expliquait pourquoi le plus grand nombre des premiers noms doivent être attribués à des villages, même peu importants, du pays environnant. J'invoquerai une raison analogue pour justifier la composition de la portion de la liste relative à la Judée. Le bulletin de la guerre débute par nous dire que l'armée égyptienne était à Gaza, établie depuis quelque temps sans doute: elle y célébre la fête du roi, puis se met en marche assez lentement, jusqu'au moment où, arrivé à Iouhmâ (elKheïméh), Thoutmos III arrête définitivement son plan d'action et se lance rapidement sur l'ennemi' campé dans la plaine d'Esdraelon. Or, si nous examinons la liste, nous y rencontrons d'abord, de Iarza (No. 60) à el-Haditéh (No. 76), un groupe de villes et de villages situés au nord de Gaza, sur la côte, dans la Shéphéla et sur la lisiére orientale de la Shéphéla, à droite et à gauche de la route que parcourut l'armée égyptienne de Gaza à Iouhmâ. La marche est

* Guérin, Samarie, t. ii, p. 69.

† Mariette, Les listes géographiques, p. 14.

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