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tains, to breed, feed, and bring up their young. But Providence has ordered things otherwise, by putting enmity between man and man, and between nation and nation, in order to prevent the over-great increase of the human kind, which must confequently have greatly leffened, if not entirely extirpated, many of the animal fpecies, before the ftill increafing number of men had proved their own deftruction, which finally must have been the cafe: but it is reasonable to believe, that Providence equally regards the prefervation of all the animals, &c. that are created.

Wife ftates, that have fuperftitious and ignorant fubjects, are often under a neceffity of making fuch laws as confift little with reafon, common fenfe, or the natural liberties of mankind: they often are obliged by fuch methods to stop the courfe of popular clamour, which would otherwife reduce a well-established state to anarchy and confufion. The remedy against fuch inconveniencies is a flack execution of fuch bad laws. I believe, the wifeft of the human race do not expect to find real and absolute moral justice and right amongst the most honeft and moft experienced of their own fpecies; for right and wrong, virtue and vice, &c. are differently understood, according to the different modes, customs, and religions of different countries, and different times in the fame countries; though, in the unchangeable Divine Will, it would be great prefumption in us to fuppofe the leaft variation or fhadow of change. Divine justice and rectitude must be abfolutely and conftantly the fame; but, as we are in our nature very imperfect beings, our conceptions, words, and actions, must be all imperfect; infomuch, that were ten

bitées, des forefts, et des montagnés, pour engendrer, nourrir, et élever leurs petits. Mais la Providence a ordonné les chofes autrement, en mettant inimitié entre l'homme et l'homme, auffibien qu'entre nation et nation, afin de prevenir le trop grand accroissement du genre humain, qui auroit diminué, pour ne pas dire entièrement extirpé plufieurs espéces d'animaux, avant que le nombre des hommes toujours croiffant devint leur propre deftruction, ce qui auroit enfin dû être le cas: mais il est raifonnabla de croire que la Providence a également égard à tous les animaux qui ont été crées.

Des états fages, qui ont des fujets igno rants et fuperftitieux, font fouvent forcés de faire des loix, qui ne s'accordent guére avec la raison, et le fens commun, ou avec les libertés naturelles du genre bumain. Ils font fouvent obligés d'ufer de cette méthode pour arrêter le cours des clameurs du peuple, qui ne manqueroit pas de réduire à un état d'anarchie et de confufion le gouvernement le mieux établi. Le reméde contre de tels inconvénients confifte dans l'éxécution relachée de ces mauvaises loix. Je ne crois pas que les plus fages des hommes s'attendent à trouver la juftice et la rectitude morale et abfoluë parmi les plus vertueux et les plus expérimentés de leur efpéce; car on établit le droit et l'injufte, la vertu et le vice, &c. felon les différentes modes, coû tumes, et religions de différents pays, et de différents temps dans les mêmes pays; quoique, dans l'immuable volonté de Dieu, ce feroit à nous une grande témérité de fuppofer la moindre variation, ni le moindre ombre de changement. La justice et la véracité de Dieu doivent abfolument être toujours les mêmes; mais, comme de notre nature nous fommes des êtres, très imparfaits, il doit y avoir de l'imperfection dans nos pensées, nos

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Mr. Willughby, in his Hiftory of Birds, pa. 168, fpeaking of Partridges in general, fays, they are very falacious birds, infamous for mafculine venery, &c. which account I received as romantick, till of late years I kept fome of the fmall Bantham poultry, the hens of which being loft, and three or four of the young cocks remaining where they could have no communication with hens, they soon laid afide their former animofities, ceased to fight, and each endeavoured to tread his fellow, though none of them feemed willing to be trodden. Reflection on this odd circumftance hinted to me the reafon, why the natural appetites, in fome of our own fpecies, are diverted into wrong channels. It is a custom with us to fend our male youth to schools, colleges, &c. where many of them continue till they are men; and one part of the tutors mistaken care is to debar them from the converfation of females of the fame age, under a pretence of keeping them virtuous. Our female youth are alfo packed together in the fame manner under miftreffes, who, many of them, have very rigid notions in refpect to men, and put very unfavourable opinions into their pupils heads, in refpect to the male youth, who are always carefully kept out of the bounds of the female fcholars; or, if neceffity requires their admiffion, they are carefully watched: for young men are not allowed the most innocent converfation with young ladies within the.

des plus fages d'entre les hommes, vivant en même temps, et fous le même gouvernement, entreprenoient de former un plan de rectitude morale, univerfelle et abfoluë, pour la conduite de la vie humaine, ils différeroient prodigieufement les uns des autres.

M. Willughby, parlant des Perdrix en général*, dit, que ce font des oifeaux fort lafcifs, abominables par leurs conjonctions mafculines, &c. Je pris ce recit pour une fable, jufqu'à ce qu'ayant chez moi, il y a quelques années, de la volaille de Bentham de la petite efpéce, les poules fe perdirent, et il ne refla que trois ou quatre jeunes coqs, qui demeuroient dans un endroit où ils ne pouvoient avoir aucune communication avec des poules: bientôt ces coqs dépoférent leur animofité précédente, cefférent de fe battre, et chacun tachoit à côcher fon camarade, quoiqu'aucun ne parût bien aife d'être coché. Les réfléxions que je fis fur cette étrange circonstance, me firent découvrir la raison pourquoi les defirs naturels, à l'égard de quelques uns de notre espèce, font détournés dans d'injuftes canaux. C'est la coutume chez nous d'envoyer les enfants aux écoles, aux colleges, &c. où plufieurs demeurent jufqu'à l'âge d'homme; et un article du foin mal entendu de leur gouverneurs, c'est de leur interdire tout commerce avec des filles de leur âge, fous prétexte de les tir du vice. Les jeunes filles font auffi raffemblées dans un même lieu, de la même maniére, fous des maitreffes, dont la plupart ont des idées trop rigides à l'égard des hommes, et mettent dans la tête de leurs pupiles des penfées très défavorables des garçons, qui font conftamment éloignés avec foin des limites de l'école de filles; ou, fi l'on eft obligé de les y introduire, on les veille exaclement: car on n'accorde point aux jeunes * Hift. des Oif. P. 168.

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bounds of a boarding-fchool. This feparating the youth of different fexes, and packing each of them in feparate feminaries for their education, where they continue till they are of an age when each sex has naturally a propenfity to its contrary: these restraints, I fay, juft when the blood, fpirits, and paffions are at their highest pitch, muft interrupt the course of natural affection, and fix it, though contrary to the courfe of nature, on objects within their reach; and, when the course of natural affection is diverted, from the straight path in youth, it is not easily set right.

From the above caufes, I imagine, proceeds the indifference many of our better fort of people fhew to a married ftate, which occafions many of both fexes, though of large fortunes, and living to a great age, to live and die unmarried. It proceeds from the fault of our policy that male and female youth are separately cloistered up, and lofe that free, innocent converfation with each other, which they have a natural right to enjoy, at a time of life wherein the affections of nature will be fixed on their true and natural objects, if not perverted by an ill-timed restraint. By this wrongjudged education, many of our fpecies are perverted from the most true and natural course they should take in the oeconomy of human life, and acts unnatural are introduced in the place of natural, for which our lawgivers are obliged to feek remedies by making laws, inflicting corporal punishments, and even demning to death. In some cases, these

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hommes, même la plus innocente familiarité avec les jeunes dames, dans les limites d'une école de penfion. En féparant de cette manière la jeunesse des deux fexes, et en les mettant chacun en differents féminaires pour leur éducation, où ils demeurent jufqu'à ce qu'ils foient arrivés à l'âge où les fexes découvrent une inclination naturelle l'un pour l'autre : cette contrainte, précisément dans le temps que le fang et les efprits, qui forment les paffions, font à leur plus haut degré d'émotion, doit interrompre le cours de l'affection naturelle, et le fixer, quoique contre le cours de nature, à des objets, dont ils peuvent jouir: et, quand le cours de l'affection naturelle eft détourné de fon vrai Sentier, il n'est pas facile de le remettre dans le droit chemin.

Je m'imagine que ce font là les causes d'où procéde l'indifférence, que plufieurs perfonnes des plus qualifiés d'entre nous font paroître pour l'état de mariage, ce qui fait qu'il y en a beaucoup des deux fexes, qui, quoique fort riches, parviennent à un grand âge, et meurent fans avoir été mariés. C'est évidemment par la faute de notre politique, que les jeunes gens des deux fexes font enfermés féparément, et qu'ils font privés d'avoir enfemble cette converfation libre et innocente, à la quelle ils ont naturellement droit de prétendre, dans un temps de la vie où les inclinations naturelles fe fixeroient fur leur véritable et naturel objet, fi on ne les pervertiffoit pas par une contrainte hors de faifon. Cette éducation mal entenduë en détourne plufieurs de notre espèce du cours vrai et naturel, qu'ils devroient fuivre dans l'economie de la vie humaine, et les porte à des actes dénaturés, qu'elle introduit en la place des naturels. Nos legiflateurs font obligés d'y apporter du reméde: pour cet effet ils font des loix, qui

remedies are as bad as the disease; for daily experience fhews, that many defigning artful villains, in the form of gentlemen, valets, and common men-fervants, retained in the houses of our principal nobility and gentry, do, by cunning infinuations and tricking intentions, work themselves into the confidence of young gentlemen, and fometimes of elders; and if they can, by any cunning infinuations, bring them to the practice of any folly that diftantly borders on fhameful or unnatural acts, from that hour they think their business is done; they begin then to affume the authority of mafters, and expect to use their masters fortunes as their own, in confideration of their pretended fecrecy and confidence. There are alfo many of this clafs of villainous cheats ranging abroad, watching all opportunities to infinuate themselves into the company of such strangers as they think fit objects to work upon; and if they find them of a timorous and fearful nature, though they have really nothing criminal to lay to their charge, yet will these bullying rafcals threaten to accufe innocent people of criminal acts, defigns, or attempts, in order to extort money from them; and their impudent demands the fudden fear and surprise of too many have prompted them to comply with. In fuch manner those who have property to tempt villains and extortioners, are expofed to dangers from which the lower rank of people are free; for the moft wicked fet of people will hardly put their machinations in practice where there is no probability of advantage; fo that beggars only are free from their fnares. The well-being of the human fpecies fhould always be one of the great concerns of the heads of every civil fociety, and

a des cas,

condamnent les coupables à des punitions corporelles, et même à la mort. İl y a où ces remédes font plus pernicieux que le mal; car, l'expérience journalière montre, qu'il y a nombre d'abominables et rufés coquins, fous la forme de gentilhommes, de valets de chambre, et des fimples domestiques, tenus dans les maifons de notre principale nobleffe, et de nos plus riches citoyens, qui, par de fines infinuations, et des deffeins trompeurs, s'introduifent dans la confiance des jeunes gens, et quelque fois dans celle de gens plus âgés; et, s'ils peuvent venir à bout par leur fcélérates propofitions de les engager à la pratique de quelque fottife, qui ait une relation éloignée à des acles honteux ou dénaturés, ils s'imaginent que dès ce moment ils ont atteint leur but; car ils commencent àlors à s'arroger l'autorité de maîtres, et ils prétendent fe fervir du bien de leurs maîtres, comme fi c'étoit le leur propre, et cela en confidération de leur prétendue difcrétion et de leur confiance. Il y a auffi beaucoup de ces fourbes abominables dans les autres pays, épiant les occafons de fe fourrer dans la compagnie d'étrangers, qui leur paroiffent être des objets propres à leurs pernicieux deffeins; et, s'ils les trouvent d'un naturel craintif et timide, quoiqu'ils n'ayent, en effet, rien de criminel de quoi les accufer, cependant ces effrontés coquins menaceront ces perfonnes innocentes de les accufer d'actes ou d'attentats criminels, pour leur extorquer de l'argent; et la crainte fubite, et la furprise d'un trip grand nombre, les porte à je foûmettre à leurs impudentes demandes. De cette manière, ceux qui ont de quoi tenter ces infames excroes font exposés à des dangers, dont le commun peuple eft exempt; car it' n'eft pas vraisemblable, que les plus fcélérats des hommes mettent leurs exécrables machinations en pratique où il n'y a point d'ap

efpecially in what tends to their prefer- parence de profit: de forte qu'il n'y a que

vation and increase.

In all countries, whether agriculture is promoted or neglected by mankind, nature affifts to fow and plant as well as to fertilife the earth. The feeds of lofty trees are many of them winged, and when they are ripe, the autumnal winds blow them off, and scatter them at a great distance from their mother plants: others are in pods, or hufks, and not capable of being carried by the motion of the air; but Providence hath given them as food to birds, who carry them to diftant places, and in feeding fcatter part of the feed in foils proper for them to take root in and fpring up. Even the droughts of the autumn contribute to increafe and propagate trees and plants; for by caufing deep chinks or chaps in the earth, the feeds of trees, and larger plants, that require depth, are lodged at proper depths for their growth, and at the fame time fecured from fuch animals as feed on them. The feeds of annual plants are, many of them, provided with a light down, by which they are enabled, with the help of the wind, to rife to great heights, and spread themfelves very wide to propagate their fpecies in diftant lands. The fun, by its annual vifits to the northern and fouthern tropicks, alternately gives action and reft to vegetation. The floods, which in many countries fall at certain feafons from the mountains, cover the plains, and inrich the foil by

les gueux qui foient à covert de leurs piéges. Les principaux chefs de toute fociété civile devroient conftamment faire leurs premiers foins du bien-être du genre bumain, furtout de ce qui peut tendre à fa préfervation et à fa propagation.

Dans tout pays, foit que l'agriculture y floriffe, ou qu'elle y foit négligée par les habitants, la nature même aide à femer et à planter, auffibien qu'à fertilifer la terre. Les femences des grands arbres font pour la plupart ailées; et, lorfqu'elles font mûres, les vents d'automne les foufflent et les difperfent à une grande diftance des fujets, dont elles fe feparent: d'autres font dans des étuis ou des gouffes, qui ne font pas propres à être portés ça et là par le mouvement de l'air; mais la Providence les a donnés pour nourriture aux oifeaux, qui les tranfportent au loin; et en mangeant la femence, ils en répandeut une partie dans des terres, où elles germent et prennent racine. Les fécherelles même de l'automne contribuent à augmenter et à multiplier les arbres et les plantes; car, en occafionnant des crevaffes et des découpures dans la terre, les femences d'arbres et de grandes plantes, qui demandent à être avant, font placées à une jufte profondeur pour croitre, pendant que, par ce même moyen, elle fe trouvent garanties des animaux, qui s'en nourriffent. Les fémences des plantes annuelles font, pour la plupart, garniës d'un leger duvet, par le moyen du quel le vent les élève à une grande hauteur, d'où elles fe répandent au large et au loin, pour multiplier leur efpéce dans des terres éloignées. Le foleil, par fes vifites annuelles aux tropiques du nord et du fud, donne, alternativement, de l'action et du repos à la végétation. Les

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