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ter's frofts alfo, by expanding the moisture contained in the earth, loofen and break the clods, fo as to make them give way to the fpreading roots of vegetables: Swine, Moles, and fome other animals, root up and loofen the earth, and fit it to receive the feeds of plants.

The Rev. Mr. Robinfon, Rector of Oufby in Cumberland, in his Natural History of Westmoreland and Cumberland, part II. page 97, fays, "that birds

are natural planters of all forts of "wood and trees: they diffeminate the "kernels upon the earth, which, like "nurferies, brings them forth till they grow up to their natural ftrength and perfection." He says, "About "About twenty"five years ago, coming from Rofe"Caftle early in the morning, I observed "a great number of Crows very bufy

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at their work, upon a declining ground "of a moffy furface: I went out of my way on purpose to view their la"bour, and I found they were planting of oaks. The manner of their a grove planting was thus: they firft made lit"tle holes in the earth with their bills, going about and about till the hole "was deep enough, and then they dropped in the acorn, and covered it with "earth and mofs: the young plantation

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is now growing up to a thick grove "of Oaks, fit for ufe, and of height for "the Crows to build their nefts in. I "told it to the owner of the ground, "who obferved them to fpring up, and "took care to fecure their growth and rifing. The feafon was at the latter "end of autumn, when all feeds were "full ripe."

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montagnes en certaines faifons, couvrent les plaines, et enrichiffent la terre par le limon que leurs eaux y dépofent. Les gelées d'hiver contribuent auffi à la végétation; car, en dilatant l'humidité de la terre, elles relâchent les mottes fuffisamment pour donner paffage aux racines des végétaux qui s'étendent: les Cochons, les Taupes, et quelques autres animaux, fouiffent et remuent la terre, et la rendent propre à recevoir les femences des plantes.

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que

M. Robinfon, Miniftre d'Oufby, dans la province de Cumberland, dit, * "les oifeaux font les planteurs naturels de toute forte de bois et d'arbres : ils fement les noyaux fur la terre, qui les fait croitre, comme "des pépiniéres, jufqu'à ce qu'ils foient par"venus à leur crue et à leur perfection natu"relle. Il y a, dit-il, environ vingt cinq "ans, que revenant du Chateau de la Roje "du bon matin, j'apperçus un grand nombre "de Corneilles fort occupées à l'ouvrage fur un terrein penchant, qui étoit couvert de mouffe: je m'écartai de mon chemin pour ex"aminer leur travail, et je trouvai qu'elles plantoient une chénaye. Voici la manière "dont elles plantoient: elles commençoient par faire de petits trous en terre avec leur bec, en tournant et retournant tout au tour, jusqu'à ce que le trou fut affez profond; et alors "elles y laifoient tomber le gland, et le cou"vroient de terre et de moufle: cette planta"tion devient actuellement un bois épais de " chênes propres à s'en fervir, et affez hauts

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pour que les Corneilles y puissent bâtir leurs "nids. J'en avertis le propriétaire du ter

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rein, qui les vit lever, et qui prit foin de les "protéger et d'encourager leur accroiffement. "Cela arriva vers la fin de l'automne, quand "toutes les femences font parfaitement mûres."

* Dans fon Hift. Nat. de Weftmorland et de Cumberland, par. II. pa. 97.

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Mr. Robinfon feems to think, that Providence had given the Crows this inftinct folely for the propagation of trees; but, I imagine, it was given them principally for their own prefervation, by hiding provifion in time of plenty, in order to fupply them in a time of fcarcity; for it is observed, in tame Pyes and Daws kept about houfes, that they will hide their meat when they have plenty, and fetch it from their hiding-places when they want it: fo that fuch an instinct in thefe birds may answer a double purpose, both their own fupport in times of need, and the propagation of the trees they plant; for, wherever they hide a great number of nuts or grain in the earth, we cannot suppose they find them all again, but that as many will remain in the plat of ground they make ufe of, as can well grow by one another. Nature hath been amazingly bountiful in the wonderful increase of feeds in many vegetables; infomuch that, with proper culture, the face of the whole earth might be covered, from the feeds of a fingle plant, in a very few years. The feminating power in animals alfo equals, if not exceeds, that of plants: if we examine fome of the fishes and infects, we find what great numbers of their fpecies they are able to produce. But all thefe great increafers are liable to perpetual deftruction, they being the natural food of other animals, and of one another: the larger animals of prey, who are not liable to be thus deftroyed, increase very flowly.

It is fuppofed by many, that there are lands to the northward of the great mother of feas, the Pacific ocean, and that they connect the western parts of

M. Robinfon paroît croire, que la Providence a donné cet inftinet aux Corneilles fimplement pour la propagation des arbres; mais je m'imagine, qu'il leur a été donné principalement pour leur propre confervation, en ramasant de la provifion dans le temps d'abondance, afin de s'en fervir dans la difette; car on voit que les Pies et les Geais privés, que l'on a dans les maifons, cachent leur manger quand ils en ont beaucoup, et retournent le chercher quand ils en manquent: de forte que l'inflinct de ces oifeaux peut remplir un double but, c'est-àdire, leur propre confervation en temps de difette, et la propagation des arbres qu'ils plantent: car on ne peut guére Suppofer qu'ils retrouvent tous les grains, et toutes les noix, qu'ils cachent dans la terre; mais on peut conjecturer au contraire, qu'il en refle dans les endroits qu'ils ont choifis, autant qu'il en faut pour garnir la terre. La nature a été extrémement bienfaisante à l'égard de la multiplication prodigieufe des femences de plufieurs végetaux; de forte que, moyennant une culture convenable, toute la furface de la terre feroit, en peu d'années, couverte des femences, que peut produire une feule plante. La faculté féminale dans les animaux égale du moins, fi même elle n'excéde pas celle des plantes: qu'on éxamine quelques poiffons et quelques infectes, on verra quel nombre prodigieux d'individus de leur espéce ils peuvent produire. Mais ces grands multiplicateurs font fujets à une perpetuelle deftruction, vû qu'ils font la nourriture d'autres animaux, aufibien que les uns des autres: les grands animaux de proye, qui ne font pas expofes à être détruits de cette manière, multiplient très léntement.

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North America with the eastern limits of Tartary. These lands cannot conveniently breed any birds but fuch as inbirds but fuch as inhabit them all the year; because there are no lands to the fouthward of them for birds of paffage to pafs unto: fo that, if there be any, they must make long journeys to the east or weft, before they can find land more fouth, and in a warmer latitude than what they must leave behind them. I think it reasonable to believe, that many birds, which are constant inhabitants of warm countries, pass from one warm country to another, on account of the great rains which fall very heavily at certain feafons of the year, and continue without intermiffion for feveral months together; while countries very near, perhaps feparated only by a by a ridge of mountains, enjoy a dry ferene feafon. Numberlefs fuch inftances are given by voyagers: fo that birds may eafily take the advantage of it; for it is not eafy to conceive how fine-feathered land-birds can fubfift during a threemonths heavy rain.

In Redi's Differtation de Ave Diomedea, Amfterdam 1674, I find the figure of a bird agreeing very nearly with the * Great Black Pitril, figured in my Natural Hiftory of Birds, pla. 89.

Mr. Clineus fays, that the Sand-Martins, or Shore-Birds, continue in their holes all the winter: but Mr. Colinfon, of London, F. R. S. has examined into that matter, this prefent month, (October 1757) after the Sand-Martins had wholly difappeared, by defiring a clergyman, his particular friend, in Surry, who * Le Grand Pierrot, oifeau de tempête..

dentales de l'Amerique Septentrionale, avec les limites orientales de la Tartarie. Ces terres ne peuvent guére produire d'oifeaux, que ceux qui y demeurent toute l'année, parce qu'elles n'ont point de terres à leur fud, pour fervir de retraite à des oifeaux de passage: de forte que, s'il y en avoit, il faudroit qu'ils filent de longs détours vers l'eft ow l'ouest, avant que de pouvoir trouver des terres plus méridionales, dans une latitude plus chaude, que celles qu'ils laifferoient derriére eux. Je crois qu'il eft raisonnable de fuppofer, que plufieurs oiseaux qui habitent conftamment des pays chauds, paffent d'un pays chaud à un autre, à caufe des groffes pluyes, qui tombent en abondance en certaines faifons de l'année, et continuent fans interruption durant plufieurs mois, pendant que des pays voisins, qui n'en font peut-être séparés que par une chaine de montagnes, jouiffent d'un temps fec et ferein. On en trouve des exemples fans nombre dans les voyageurs: de forte que les oifeaux peuvent bien en prendre avantage; car il n'eft pas aifé de concevoir comment des oifeaux d'un magnifique plumage pourroient fubfifler durant trois mois dans une groffe pluie continuelle.

Je trouve, dans une Differtation de M. Redi, la figure d'un oifeau qui reffemble à peu près au Grand Pierrot Noir*, qui eft repréfenté dans mon Hiftoire Naturelle des Oifcaux +.

M. Clineus dit, que les Martinets, ou oifeaux de rivage, demeurent tout l'hiver dans leurs trous: mais M. Colinfon de Lendres, Membre de la Société Royale, a éxaminé cette affaire dans ce préfent mois d'Olcbre, 1757, après que les Martinets étoient tout-à-fait difparus, en priant un * Differtat. de Ave Diomedea, Amft. 1674, + Pl. 89.

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lived near a convenient fpot for the experiment, to open a place where a great number of Sand-Martins had been obferved to build their nefts in the foregoing fummer. The earth was accordingly opened near the edge of a pit where many of their holes were made; and, on digging down to them, no birds were found; though the nefts were found perfect, in fome of which were found corrupted white eggs, and in others fome flies of the Bee kind had taken fhelter. To be the more certain, the paffages into the nefts, which were about a foot and a half in length, little more or lefs, were quite free of any lodgments of birds; and, upon fearch, were found to be open and empty many of the holes were examined and traced to their utmost extent, and no birds were found in them.

Colours require a certain degree of light to fhew them in their greatest perfection, and make appear their proper diftinctions one from another: for, as the light declines to darknefs, all colours are loft in the fable hue; and, if light be increased to the highest degree, by bringing the fun's rays to a point through a convex glass, and that light be thrown on bodies of various colours, they will all appear the fame, the excefs of light wholly overcoming the colours. Vid. Hift. de l'Academie de Paris, an. 1711.

The exceffes of heat and cold have, in fome inftances, near the fame effect: fire blifters the fkin; and, in the coldest feafons at Hudfon's Bay, and in the northern parts of Europe, the touch of cold iron, &c. is dangerous: for metals, by their greater gravity, are, in proportion, colder than frozen water; and, if

ecclefiaftique de fes intimes amis, qui demeure dans le voisinage d'une place propre à cette expérience, de faire creufer dans un endroit où l'on avoit vû un grand nombre de Martinets faire leurs nids durant l'été précédent. On a donc ouvert la terre près du penchant d'une fofle, où ils avoient fait beaucoup de trous; et, en creufant jufqu'aux nids, on n'y a point trouvé d'oifeaux, quoique les nids fe foient trouvés parfaits: il y avoit dans quelques uns de ces nids des œufs blancs pourris, et dans d'autres il s'étoit réfugié des mouches à miel. Pour rendre la chofe encore plus certaine, on a examiné très exactement les paffages qui conduifoient aux nids, et qui étoient environ d'un pied et demi de long, on les a trouvés ouverts et vuides: en fin, on a examiné et tracé d'un bout à l'autre plufieurs trous, fans y trouver d'oiseaux.

Les couleurs demandent un certain degré de lumière pour fe faire voir dans toute leur perfection, et pour montrer ce qui les diftingue proprement les unes des autres: car, comme la lumiére décline et fe change en ténébrés, de même toutes les couleurs fe perdent dans le noir; et, fi l'on augmentoit la lumière au plus haut degré possible, en réduisant par le moyen d'un verre convexe tout les rayons du foleil à un point, et que l'on fit tomber cette lumière fur des corps de diverfes couleurs, ils paroitroient touts de la même couleur, parce que l'excès de la lumière abforbe entiérement les couleurs*.

Il y a des cas où l'excès du froid et du chaua produifent le même effet: le feu caufe des empoules à la peau; et, à la Baye de Hudfon, de même que dans les parties feptentrionales de l'Europe, il eft dangereux de toucher à du fer froid: car les métaux font plus froids que glace, à proportion de leur gravité; et, fi on y * Voi. l'Hift. de l'Acad. des Sciences de Paris, pour

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take off the skin. A fort of chemistry may be performed by froft as well as by fire. A friend of mine, who refided fome years at our fettlements in Hudfon's Bay, in North America, told me, that on broaching a barrel of lime-juice, for the use of their factory, they found it to be hard frozen, which obliged them to take off the hoops from the barrel, and chop off fome of the ice for their use: this, when melted, they found to be almoft as infipid as water, and concluded, that the whole cafk was spoiled, and of no use; but, on breaking farther into the ice, they found in the center of it a small quantity ftill liquid, which was fo fharp and acid, that a drop of it could hardly be endured on the tongue: this fmall quantity was preserved to sharpen their liquors, and went almoft as far as the whole barrel would have done, had it continued unfrozen. Olive oil is faid to become fo hard in that country, that they cut it out of the jars with chifel and mallet; and it is dangerous to ftand in the way of its fplinters, for they cut the eyes like glass. The fame curious perfon also gave me fome account of the large islands (as they are called) of floating ice, which frequently appear in that tract of fea our fhips make between the north of Scotland and the fouthermoft cape of Groenland, in their way to and from Hudfon's Bay. Thefe maffes of ice, he says, might be taken for land covered with fnow, did they not find them in places, which they know, from long experience, to be open feas. Some of thefe iflands appear high and craggy like rocks, having lower parts or plains; and, when the warm feafons are coming on, the fun melts the fnow and ice, and causes cafcades to fall from the craggy high parts into the lower,

que

touche de la main, ils cauferont des empoules et enleveront la peau. Il fe peut faire une espéce de chimie par le froid auffibien que par le feu. Un de mes amis, qui a demeuré quelques années dans nos établissements à la Baye de Hudson, dans l'Amérique feptentrionale, m'a raconté, que perçant un baril de jus de citron pour l'usage de la compagnie, il fe trouva gelé, ce qui fit qu'on fut obligé de défoncer le baril, et de caffer la glace pour s'en fervir: mais, quand elle fut fondue on la trouva presqu'aussi fade que de l'eau, et l'on en conclud, que tout le baril étoit gâté, et ne valoit plus rien; mais, en caffant la glace plus avant, ils trouvérent au centre une petite quantité de jus qui étoit encore liquide; c'étoit un acide fi piquant, qu'il étoit prefqu'impoffible d'en endurer une goute fur la langue: on conferva cette petite quantité pour affaifonner les liqueurs, et elle fit prefqu'autant de fervice qu'en auroit fait tout le baril, s'il ne fe fut point gelé. On dit l'huile d'olive devient fi dure dans ce pays-là par la forte geleé, qu'on eft obligé de la couper dans les vaiffeaux avec le cifeau et le maillet, et il eft dangereux de fe tenir exposé aux coupeaux qui en rejailliffent, et qui coupent les yeux comme un verre. Ce même curieux me donna auffi un détail des grandes îles flottantes de glace (car c'est ainsi qu'on les appelle) qui paroiffent fréquemment dans ces parages, que nos vailleaux parcourent entre le nord d'Ecoffe et le cap le plus méridional de Groenlande, en allant à la Baye de Hudfon, ou en en revenant. On prendroit volontiers, dit-il, ces maffes de glace pour des terres couvertes de n'ge, fi l'on ne les trouvoit pas dans des endroits, qu'on fait par une longue expérience être des mers ouvertes. Quelques unes de ces îles paroiffent bautes, inégales et raboteufes comme des rockers, ayant des endroits bas ou des plaines: quand les faifons chaudes font venues, le foleil fond la neige et la glace, ce qui fait tomber des cafcades des parties les plus élevées dans les plus bajes,

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