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Whate'er the Passion, knowledge, fame, or pelf,

Not one will change his neighbour with himself.

The learn'd is happy nature to explore,

The fool is happy that he knows no more;
The rich is happy in the plenty giv'n,

The poor contents him with the care of Heav'n.
See the blind beggar dance, the cripple sing;
The sot a hero, lunatic a king;

The starving chemist in his golden views
Supremely blest, the poet in his Muse.

See some strange comfort ev'ry state attend,
And pride bestow'd on all, a common friend:
See some fit passion ev'ry age supply,

Hope travels thro', nor quits us when we die.

Behold the child, by nature's kindly law,
Pleas'd with a rattle, tickled with a straw:
Some livelier play-thing gives his youth delight,
A little louder, but as empty quite :

Scarfs, garters, gold, amuse his riper stage,
And beads and pray'r-books are the toys of age:
Pleas'd with this bauble still, as that before.

Till tir'd he sleeps, and life's poor play is o'er.

ESSAI SUR L'HOMME, ÉPITRE II.

Quel que soit cependant l'objet qui l'intéresse,
L'ambition, les arts, la gloire ou la richesse,
Tout Homme, grâce au ciel, vit enchanté de lui.
Nul de nous ne voudrait s'échanger pour autrui.
Le
sage à méditer met son bonheur suprême ;
L'ignorant est heureux par l'ignorance même ;
L'alchimiste affamé voit en songe de l'or;
Le riche s'applaudit en comptant son trésor.
Vois l'heureux mendiant bénir la Providence ;
Vois le boiteux qui chante et l'aveugle qui danse;
Le fou se croit un roi, le buveur un héros,

Et le poète est fier de cadencer des mots.

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Chaque âge a son plaisir, chaque état a ses charmes;
Le bien succède au mal, les ris suivent les larmes ;
L'orgueil vient nous flatter au sortir du berceau
Et l'espoir nous conduit aux portes du tombeau.

Vois cet enfant naïf; sa main n'est occupée
Qu'à frapper son tambour, qu'à parer sa poupée.
La jeunesse succède; il se livre à des jeux
Peut-être plus bruyants, mais non plus sérieux :
Dans l'âge mûr, épris des richesses, des titres,
Ses joujoux sont de l'or, des cordons et des mitres ;
Sa vieillesse s'amuse avec des chapelets;

Et le trépas, enfin, vient briser ses hochets.
Mais jusqu'à ce moment l'erreur enchanteresse
Dans sa coupe à longs traits lui fait puiser l'ivresse ;

Mean-while Opinion gilds with varying rays
Those painted clouds that beautify our days;
Each want of happiness by hope supply'd,
And each vacuity of sense by Pride:
These build as fast as knowledge can destroy;
In folly's cup still laughs the bubble' joy;
One prospect lost, another still we gain ;
And not a vanity is giv'n in vain :

Ev'n mean Self-love becomes, by force divine,
The scale to measure others wants by thine.
See! and confess, one comfort still must rise;
'Tis this, Tho'Man's a fool, yet GOD IS WISE.

ESSAI SUR L'HOMME, ÉPITRE II.

Et pour nous rendre heureux, nous abusant toujours,
De nuages dorés elle embellit nos jours. (8

Que la triste raison dissipe un doux mensonge;
La douce illusion enfante un autre songe:

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L'espoir des biens futurs tient lieu des biens présents;
L'orgueil remplit toujours le vide du bon sens;

Notre amour-propre même, utile au bien des autres,
Apprend à mesurer leurs besoins par les nôtres :
La vanité souvent nous remplit d'un beau feu,
Et jusqu'en sa folie on reconnaît un dieu,

S

ÉP

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