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« ceux qui ont sur leur tête un bon toit et sur leur << dos un bon habit, » n'a que de l'aɣersion et du dédain 2 pour les maximes et les actes de la Révolution française. La seule idée de fabriquer un nouveau gouvernement suffit pour nous remplir de dégoût « et d'horreur. Nous avons toujours souhaité dériver « du passé tout ce que nous possédons, comme un héritage légué par nos ancêtres . » Nos titres ne flottent pas en l'air dans l'imagination des philosophes; ils sont consignés dans la Grande Charte." Nous « réclamons nos franchises, non comme les droits << des hommes, mais comme les droits des hommes

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de l'Angleterre. » Nous méprisons ce verbiage abstrait, qui vide l'homme de toute équité et de tout respect pour le gonfler de présomption et de théories. « Nous n'avons pas été préparés et troussés, comme << des oiseaux empaillés dans un muséum, pour être remplis de loques, de paille et de misérables chif< fons de papier sali à propos des droits de l'homme". » reposed beneath the shadow of the British oak, chew the cud and are silent, pray, do not imagine that those who make the noise are the only inhabitants of the field; that of course they are many in number; or that after all they are other that the little shrivelled, meagre, hopping, though loud and troublesome insects of the hour. 1. Macaulay, Life of William Pitt.

2. I almost venture to affirm that not one in a hundred among us participates in the triumph of the Revolution Society.

3. The very idea of the fabrication of a new government is enough to fill us with disgust and horror. We wished always to derive all we possess as an inheritance from our forefathers.... (We claim) our franchises not as the rights of men, but as the rights of Englishmen.

4. Burke, Appeal from the new to the old whigs.

We have not been drawn and trussed in order that we may be

'Notre constitution n'est pas un contrat fictif de la fabrique de votre Rousseau, bon pour être violé tous les trois mois, mais un contrat réel par lequel roi, nobles, peuple, Église, chacun tient les autres et se sent tenu. La couronne du prince et le privilége du noble y sont aussi sacrés que la terre du paysan ou l'outil du manoeuvre. Quelle que soit l'acquisition ou l'héritage, nous respectons chacun dans son acquisition ou dans son héritage, et notre loi n'a qu'un objet, qui est de conserver à chacun son bien et son droit.« Nous regardons les rois avec véné

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ration, les parlements avec affection, les magis<< trats avec soumission, les prêtres avec respect, les nobles avec déférence1. Nous sommes décidés à garder une Église établie, une monarchie établie, une aristocratie établie, une démocratie établie, « chacune au degré où elle existe et non à un plus « grand. Nous révérons la propriété partout, celle des corporations comme celle des individus, celle de l'Église comme celle du laïque. Nous jugeons que ni un homme ni une assemblée d'hommes n'a le droit de dépouiller un homme ni une assemblée d'hommes de ce qui est son bien authentique et son héritage transmis. « Il n'y a pas un personnage « public dans ce royaume qui ne réprouve la déshonnête, perfide et cruelle confiscation que

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filled, like stuffed birds in a museum, with chaff and rags and paltry blurred shreds of papers about the rights of men.

1. We fear God, we look up with awe to kings, with affection to parliaments, with duty to magistrates, with reverence to priests, and with respect to nobility.

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<< votre assemblée nationale a été contrainte d'exer«< cer sur votre Église 1. » Nous ne souffrirons jamais que chez nous le domaine établi de la nôtre soit converti en une pension qui la mette dans la dépendance du trésor. Nous avons fait notre Église, comme notre roi et notre noblesse, indépendante; « nous « voyons sans chagrin ni mauvaise humeur un archevêque précéder un duc, un évêque de Durham ou de Winchester posséder dix mille livres sterling de rente.» Nous répugnons à votre vol, d'abord parce qu'il est un attentat à la propriété, ensuite parce qu'il est une tentative contre la religion. Nous estimons qu'il n'y a pas de société sans croyances; nous dérivons la justice de son origine sacrée, et nous sentons qu'en tarissant sa source on dessèche tout le ruisseau. Nous avons rejeté comme un venin l'infidélité qui a sali les commencements de notre siècle et du vôtre, et nous nous en sommes purgés pendant que vous vous en êtes imbus, « Au« cun des hommes nés chez nous depuis quarante « ans n'a lu un mot de Collins, Toland, Tindal

1. There is not one public man in this kingdom who does not reprobate the dishonest, perfidious and cruel confiscation which the national assembly has been compelled to make.... Church and state are ideas inseparable in our minds.... Our education is in a manner wholly in the hands of ecclesiastics, and in all stages, from infancy to manhood.... They never will suffer the fixed estate of the church to be converted into a pension, to depend on the treasury.... They made their church like their nobility, independant. They can see without pain or grudging an archbishop precede a Duke. They can see a bishop of Durham or of Winchester in possession of ten thousand a year.

et de tout ce troupeau qui prenait le nom de libres « penseurs. L'athéisme n'est pas seulement contre « notre raison, il est encore contre nos instincts. « Nous sommes protestants, non par indifférence, « mais par zèle1. L'Église et l'État sont dans nos esprits deux idées inséparables.» Nous asseyons notre établissement sur le sentiment du droit, et le sentiment du droit sur le respect de Dieu.

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A la place du droit et de Dieu, qui reconnaissez-vous pour maître? Le peuple souverain, c'est-à-dire l'arbitraire changeant de la majorité comptée par têtes. Nous nions que le plus grand nombre ait le droit de défaire une constitution. « La constitution d'un pays << une fois établie par un contrat tacite ou exprimé, il n'y a pas de pouvoir existant qui puisse l'altérer << sans violer le contrat, à moins que ce ne soit du << consentement de toutes les parties 2. » Nous nions que le plus grand nombre ait le droit de faire une constitution; il faudrait que d'abord l'unanimité eût conféré ce droit au plus grand nombre. Nous nions que

1. Who born within the last forty years has read a word of Collins, and Toland, and Tindal.... and that whole race who called themselves free-thinkers?

We are protestants not from indifference but from zeal.
Atheism is against not only our reason but our instincts.

We are resolved to keep an established church, and established monarchy, and established aristocracy, and an established democracy, each in the degree it exists, and in no greater.

2. The constitution of a country being once settled upon some compact, tacit or expressed, there is no power existing of force to alter it without the breach of the covenant, or the consent of all the parties.

la force brutale soit l'autorité légitime, et que la populace soit la nation 1. « Une véritable aristocratie natu<< relle n'est point dans l'État un intérêt séparé ni

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séparable. Quand de grandes multitudes agissent << ensemble sous cette discipline de la nature, je recon<< nais le peuple; mais, si vous séparez l'espèce vulgaire des hommes de leurs chefs naturels pour les ranger << en bataille contre leurs chefs naturels, je ne recon<< nais plus le corps vénérable que vous appelez le

peuple dans ce troupeau débandé de déserteurs et « de vagabonds3. » Nous détestons de toute notre haine le droit de tyrannie que vous leur donnez sur les autres, et nous détestons encore davantage le droit d'insurrection que vous leur livrez contre eux-mêmes. Nous croyons qu'une constitution est un dépôt transmis à la génération présente par les générations passées pour être remis aux générations futures, et que si une génération peut en disposer comme de son bien, elle doit aussi le respecter comme le bien d'autrui. Nous estimons que si un réformateur « porte la main sur

1. A government of five hundred country attornies and obscure curates is not good for twenty four millions of men, though it were chosen by eight and forty millions.

As to the share of power, authority, direction, which each individual ought to have in the management of the state, that I must deny to be amongst the direct original rights of man in civil society.

2. A true natural aristocracy is not a separate interest in the state or separable from it.... When great multitudes act together under that discipline of nature, I recognise the people.... When you separate the common sort of men from their proper chieftains so as to form them into an adverse army, I no longer know that venerable object called the people in such a disbanded race of deserters and vagabonds.

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