Изображения страниц
PDF
EPUB

345

APPENDIX A.

(MSS. Bib. du Roi. Dupuy. No. 523.)

AUDIENCE DU SIEUR DE LA Bourdaziere.

[No date. It follows a letter of September, 1571.]

"LE Sieur de la Bourdaziere, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi ayant fait supplier sa Maté. de lui donner congé d'aller a Rome pourveoir a quelques affaires," the King gave him letters to the Pope, and he obtained an audience, which is narrated.

He commences his harangue to the Pope by saying that the King's letters, in addition to the personal recommendation they contained, were intended " par mesme moyen lui commetre creance pour faire entendre a S. S., qu'il ne doubte pas que l'arrivée de l'amyral par deca ne soit trouvée estrange et nouvelle, et que beaucoup de personnes qui n'ont parfaite lumiere sur la droite intention de sa Maté. en parleront en autant façons qu'ils se trouvent de diverses passions.

"Que pour en satisfaire sadicte Saincteté elle la supplie se remettre devant les yeux les moyens que sadictę Majesté a recherché et tenue pour guerir la playe et ulcere dont ce royaume a esté frappé, ny ayant espargné ny sa personne ny ceux que nature lui recommande pour les plus cheres, avec le reste, estimant par ce moyen gaigner le dessus de ce mal, mais en fin ayant cogneu que le temps, et non aultre, en seroit le moderateur, et que auculns qui estoient a la fenestre estoient bien aysés de veoir jouer le jeu aux depens de sa Majesté, elle avoit eu recours a la douce, ayant par bon advis fait et arreté son edict de Pacification sous le benefice duquel le repos s'estoit retabli parmi ses subjects.

"Depuis lequel edict, icelui admiral a par plusiers fois requis et supplié sadte. Majesté de lui permettre se venir jetter a ses pieds, et combien qu'elle eust eté longtemps a s'en resoudre toutes fois enfin elle n'a peu ny voulu lui desnier ceste requeste pour estre Prince qui a toujours aimé ses subjects et ouvert la porte a chacun de meriter sa bon grace, chasser la deffiance parmi eux et les nourrir entot l'obeissance qu'ils lui doivent pour fuir la (the original MS. illegible) des miseres passees, &c. Ne veut sa Maté. penser que sa Saincté. entre en

aucun soupçon qu'elle soit pour se refroidir de la vray pieté et ardent zele an sousteniment de la saincte foi et religion Catholique d'autant que tous ses voeux ne tendent a aucun fin qu'a la restauration des ruines qui sont par nos pechez advenue en l'Eglise de Dieu, et voudroit que son cœur et intention se peussent veoir et recongnoistre a l'œil naturel d'autant que l'on y remarqueroit tout la netteté et pureté que l'on y scauroit desirer," &c.

APPENDIX B.

Note p. 89. ALLEN'S "REPLY" TO LINGARD'S "VINDICATION.".

not an For the

THE correspondence of cardinal d'Ossat, though uncommon book, is not in the hands of every one. satisfaction of my readers, I have, therefore, extracted from it the passages referred to in the text.

Cardinal d'Ossat relates to Villeroy, secretary of state to Henry IV., in a letter of the 22d of September, 1599, that, having had an audience of the pope on the 13th of the month, he had stated to his holiness, in discussing with him the mode of procedure to be adopted in investigating the allegations for the divorce, "Et quant au fait, outre que toutes les choses par nous alléguées étoient vraisemblables, S. S. en avoit déjà une grande lumière, et nous avoit elle-même appris la cause que le roi Charles IX., et la reine sa mère, avoient eue de contraindre la reine Marguerite à ce mariage;" in explanation of which, he enters into the following details, for the information of Villeroy, in the concluding part of his letter:

"Je vous ai mis ci-dessus, comme j'avois dit au pape, entre autres choses, qu'il nous avoit appris lui-même la cause, que ce roi Charles IX., et la reine sa mère, avoient eue de contraindre la reine Marguerite à ce mariage; et que je vous expliquerois cela en quelque autre endroit de cette lettre. Vous saurez donc, s'il vous plaît, qu'une de tant de fois, que le pape m'a envoyé appeler pour cet affaire, il me dit, que lorsque l'on étoit après à faire ce mariage, monsieur le cardinal Alexandrin, envoyé légat par le pape Pie V. son oncle, se rencontra en France, et fît tout ce qu'il put pour le détourner; et qu'après en avoir parlé plusieurs fois au dit roi Charles, S. M. le prit un jour par la main, et lui dit, Monsieur le cardinal, tout ce que vous me dites est bon. Je le reconnois, et en remercie le pape et vous; et si j'avois quelque autre moyen de me venger de mes ennemis, je ne ferois point ce mariage; mais je n'en ai point d'autre moyen que celui-ci.'

Ajoûta S. S. que lorsque la nouvelle de la S. Barthélemi vint à Rome, le dit cardinal Alexandrin dit, Loué soit Dieu, le roi de France m'a tenu promesse.' Disoit S. S. savoir tout ceci, pour ce qu'il étoit auditeur du dit sieur cardinal, et fut avec lui en tout le voyage, que le dit sieur cardinal fit en Espagne premièrement, et puis en France, et qu'il avoit lui-même écrit cela des lors, et se pourroit encore aujourd'hui trouver écrit de sa main, parmi les papiers du dit sieur cardinal Alexandrin. Et est bon, que vous sachiez encore, que comme j'allois informant les cardinaux de la congrégation, un d'eux, à savoir Borghese, me dit, que le pape leur avoit compté cette histoire le jour que les assemble devant soi pour ce fait : dont je suis très-aise. A quoi vous pouvez connoître, entre autres choses, la très-bonne inclination de S. S. au bien de cet affaire; et la gratitude que le roi et nous tous lui en devons. Aussi me suis-je servi de ce récit, que S. S. me fit, en mon écriture en droit, pour rendre vraisemblable la crainte, qu'on avoit faite à la reine Marguerite, pour lui faire ce mariage.'

This statement had been communicated by the pope to the cardinals on the 31st of August, when he opened to them the subject of the divorce, and stated to them the reasons for and against it, "exhortant les dits cardinaux de bien voir et considérer le tout, chacun à part, et puis s'assembler tous, pour délibérer ensemble de ce qui seroit à faire, et lui rapporter." + From the silence of D'Ossat, in his letter to Villeroy of the 8th of September, it is probable that the fact had not then been disclosed to him.

APPENDIX C.

(MSS. Bib. du Roi. Dup. 523.)

CHARLES TO FERRALZ, AMBASSADOR AT ROME.

24th August, 1572.

MONS. de F., la depesche que vous ai dernierement fait par Chavigny, touchoit seulement l'article de l'instruction apporté par le Sieur de Beauville vostre nepueu, faisant mention de la dispense du Roi et Royne de Navarre, ayant lors remis a vous faire response sur le surplus a la premiere occasion, je reprendrai donc la premiere article de ladicte instruction, qui faict mention de ce qui intervint nagueres entre vous et l'am

*Lettres d'Ossat, iii. 418-420.

† Ibid. iii. 401, 402.

bassadeur du Roi Catholique pour la preseance a la messe particulier du Pape.

J'ai aussi sceu par vostre dicte memoire, que par l'avis de mon cousin le card. de Ferrare vous avez retenu le diamant que je vous avois envoyé pour le donner de ma part au card. Alexandrin, puis que mondicte cousin et mes autres ministres trouvent que le don seroit inutile et perdu.

Referring to the reports which, according to Ferralz's dispatch, the ambassador had spread, that Charles had fomented the troubles of Flanders: he says, "je suis resolu de ne nier plus" since "la certaine verité fait assez paroistre le

[ocr errors]

contraire."

[ocr errors]

J'ai recu vos autres depesches du vingt-neuf Juillet et 12 de ce mois, par lequelles j'ai entendu comme sadicte S. etoit dutout arretée a ne conceder aucunement la dispense des dictes Roi et Royne de Navarre, que aux conditions des quatre pointes par elle proposez, et ne pense pas que ledicte Chavigny qui est arrive depuis pardevers vous en rapporte autre meilleure et plus favorable response, ce qu'ayant consideré a combien l'effect dudicte mariage importoit au repos et salut de mon royaume, je me suis resolu par bon advis de l'accomplir comme il y a été lundy dernier solemnellement, et au contentement de tous mes subjects, qui en ont monstré tres grande rejouissance, ce que j'ai bien voulu faire entendre a sadicte Saincteté par ledicte sieur de Beauville vostre nepueu, que j'envoye expres par dela avecq ample instruction de ce qu'il aura a lui dire et remonstrer sur ce, laquelle il vous communicquera, desirant que lui arrivé pres de vous ayez a demander audience de sad. S. la plus prompte que vous pourrez, et avant qu'elle puisse rien scavoir de l'occasion du voyage dud. sieur de Beauville, vous y meniez par denvers elle pour lui faire entendre la charge qu'il a du moi, enquoi vous l'assisterez de vostre presence et de ce que verrez estre a propos pour le bien de mon service, et rendre sad. S. capable de mon droite sincere intention pour ce regard.

Audemeurant je veux bien vous advertir que Vendredy dernier, se retirant l'Admiral du Louvre en son logis, un gentilhomme ou soldat jusques icy incogneu estant a une fenetre d'un logis qui respond sur la rue ou ladicte Amiral passoit, lui a tire un coup de harquebuze duquel il a été frappé au bras, et ceste nuit passée est advenu que ceux de la maison de Guise, avec plusieurs seigneurs et gentilhommes qui leur adherent oyans certainement qne les amyes de l'Amiral vouloient poursuivre sur eux la vengeance de cette blessure, pour les soupçons de'n estre cause, se sont si bien esmeus qu'entre les uns et les autres il s'est passé un grand sedition, ayant esté forcé le corps de

garde qui y avoit été ordonné allentour de la maison du dicte Amiral, lui tué avec grand nombre des principaux et autres tenans son party, et de sa religion, comme aussi il en a été massacré d'autres en plusieurs endroictes de la ville, comme ledict de Beauville vous dira plus particulierement, et comme j'espere que N. S. Pere le Pape, pour les raisons que vostre nepveu vous fera entendre, ne fera plus de difficulté a m'accorder lad. dispense ou l'absolution qui est tout ce que je vous escrissrai; pour le present priant, &c.

APPENDIX D.

(Id. ibid.)

CHARLES TO FERRALZ.

31st July, 1572.

JE pensois avoir toute commodité de respondre à une fois à la géneralité de vostre depesche du 15, mais m'estant trouvé par le dicte depesche dutout esloigné de la grace que j'espérois de sa Sainctété, en la dispense que je lui ay requise pour le mariage de ma sœur et du Roi de Navarre, j'ai mis touttes les autres particularités à autre occasion pour vous éclaircir cependant de mon intention sur le fait de la dicte dispense, laquelle j'ai cognueue par vostre dicte depesche avoir été accroché par sad. S. sur quatre pointes: scavoir, que le Roi de Navarre fait un secrette profession de foi en ma presence, qu'il requievre ou fait requerir de sa parte lad. dispense, fait restituer les ecclesiastiques des pays et terres de sa soverainté en leur biens et bénéfices, avec l'exercise de la réligion, et espousé madicte sœur en face de Saincté Eglise, comme il est accoustumé faire pardeca, sans aucun deguisement ny alteration des solemnities et ceremonies qui y sont observées. A cela j'ai respondre a S. S., que laissant a pars combien que je trouve esloigne cette response de l'esperance qu'elle avoit toujours donné de me satisfaire en cet endroit, et que je crois que ce soit par pratiques et menees d'aucuns pour tirer la chose en longueur, je ne suis pas a considerer sa bonne et louable intention d'approcher le plus que lui sera possible toutes ses actions, et de ceux qui doivent dependre de lui, de la vray institution de l'eglise, et en son particulier de n'offenser le repos de son estat, comme chacun est naturellement desireux.

[ocr errors]

que je loue et desire infiniment de ma part, mais en ce faict il fault qu'il mette en consideration que outre que c'est chose ordinaire que la dispense des degres de consanguinité, et

« ПредыдущаяПродолжить »